VGOTD – Lucius

 

Hello world !

Aujourd’hui, test du jeu Lucius, sorti le 26 octobre dernier, édité par Lace Mamba Global, développé par Shiver Games et disponible uniquement sur PC (et Steam) pour 19.99€. C’est un point and click à l’ambiance plutôt macabre, ce qui, vous en conviendrez, est quand même plus que tentant. En plus, il y a du sang et du sexe dedans, ce qui lui vaut d’ailleurs une petite mention -18.

 

1. Le pitch.

Le principe est assez simple, vous incarnez Lucius (on s’en doutait pas), un gamin de six ans ayant une certaine tendance à buter un peu tout ce qu’il trouve sur son passage, mais bon, faut dire qu’il tient ça de son père, Lucifer. L’action se déroule en 1972, le petit Lucius vit dans un grand manoir, fait partie d’une famille bien bourge, et devra commettre ses meurtres en évitant de se faire choper. Comme ce n’est pas toujours facile, et que vous êtes quand même le merdeux de Lucifer, vous allez pouvoir acquérir quelques super-pouvoirs au cours du jeu qui se révèleront bien utiles, comme la télékinésie, le pouvoir de contrôler les gens, ou encore de leur envoyer une bonne grosse boule de feu dedans leur gueule, ce qui en général, règle pas mal de problèmes.

 

2. Le trailer.

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3. L’accueil du jeu.

Présenté lors de l’E3, le jeu semblait très prometteur et était pas mal attendu, ce qui si vous voulez mon avis (et vous le voulez, sinon vous ne seriez pas ici), a contribué au fait qu’il ait été descendu par une bonne partie de la critique vidéoludique, avec, par exemple, Gamekult qui lui donne un tout petit 4/10 et le décrit, je cite, comme un jeu « qui aurait pu être un ambitieux, créatif et dérangeant. Malheureusement, il s’arrête au stade de navet, loin des espoirs qu’il aura pu porter ».

 

4. Le jeu.

Ne vous méprennez pas, même si ce jeu a quand même pas mal de défauts il a aussi ses bons côtés. Graphiquement, il faut bien le dire, le jeu est, à l’image du trailer d’ailleurs, loin d’être magnifique, et pourtant plutôt gourmand. La configuration conseillée vous promet de faire de tourner le jeu avec un Pentium Core 2 de 2.2GHz, 2 Go de RAM et une NVIDIA 250 GT avec 512 Mo, mais au final, même avec un gentil petit i5 et une carte graphique milieu de gamme, n’espérez pas mettre le jeu dans sa qualité la plus haute sans avoir des cinématiques saccadées.

Soyons honnête, on a quand même l’impression d’avoir quelques années de retard, avec des personnages plus ou moins réalistes, peu expressifs, aux déplacements approximatifs, qui ressemblent plus à des robots qu’à des vrais gens. La gestion des déplacements laisse elle aussi à désirer, mais une fois que l’on s’y habitue, on ressemble de moins en moins à un gros handicapé qui se tape à peu près tous les encadrements de portes qu’il trouve, ce qui vous en conviendrez, est quand même légèrement ridicule quand on est sensé être un gamin diabolique. Ceci dit, si l’on arrive à faire abstraction de ces détails, l’expérience joueur est quand même plutôt sympathique.

Les premiers meurtres sont simples, vous êtes guidés, histoire de bien comprendre la logique du jeu. Certains vous diront que la difficulté n’est là que parce que ce jeu est plutôt mal foutu, qu’il est très dirigiste et qu’il faut parfois partir à la chasse au pixel. Et bien, ils n’auront pas tort ! Le manoir est immense, tous les objets qui vous seront utiles plus tard (ou pas d’ailleurs) peuvent être mis dans votre inventaire avant même le tout premier meurtre, il est donc parfois assez difficile de s’y retrouver. Ceci dit, tout au long du jeu, vous débloquerez des objets qui vous aideront dans votre quète. Les cinématiques et l’observation rigoureuse de votre future scene de crime feront le reste. Malgré tout, le boulot est loin d’être maché, la difficulté est donc bien réelle, sans être insurmontable. Et comme ils ont pensé à tout chez Shiver Games, si vous vous en sortez trop bien, vous pouvez toujours compter sur une petite infiltration de nuit, un pouvoir de télékinésie vraiment difficile à manier, une scène d’action bien chiante, quelques bugs savament répartis ou même une fonction de sauvegarde inexistante en dehors de la sauvegarde automatique.

Malgré ces nombreux défauts, Lucius (le jeu hein, pas le gamin) reste vraiment prennant. Petit à petit, le rythme s’accélère, la police est de plus en plus présente, votre père de plus en plus suspicieux, votre mère de plus en plus folle et les meurtres de plus en plus gores. On a même le droit à quelques scènes de gens tout nus, c’est vous dire, on ne se refuse rien chez Shiver Games. L’immersion est donc réelle, et renforcée par une ambiance sonore réussie.

 

En conclusion, Lucius me semble être un jeu comme il en existe beaucoup en ce moment, c’est à dire un jeu « brouillon ». On a affaire a un jeu avec énormément de potentiel, qui sort vraiment du lot, mais qui souffre de bugs trop nombreux et de graphismes trop pauvres. Le résultat reste quand même pas si mal pour un petit studio indépendant qui n’a certainement eu ni le temps, ni les moyens financiers et techniques de réaliser le petit bijou qu’aurait du être ce jeu, mais en attendant, pour une vingtaine d’euros, il mérite quand même qu’on lui donne sa chance.

Allez, seeya les mollusques !

 






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Merci à Pascalou, mon frère chéri, et Luc pour l'hébergement !

Geekette et féminine. Comme tous les geeks, j'aime mes PC. Comme toutes les femmes, j'aime les sacs à main, les chaussures, faire le ménage, etc. Ce blog est là pour assouvir un besoin égoiste primaire qui consiste à raconter ma vie et à vous faire partager les trucs dont vous vous foutez certainement mais qui me plaisent (ou pas). J'espère au moins vous faire sourire un peu. Vous pouvez également me retrouver sur "Ouatseup", un webzine communautaire où j'officie également.


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